La réimplantation du magasin ou le récit d'une optimisation réussie

Depuis 2015, année durant laquelle Artech a rejoint le Groupe DIS, l'entreprise à connu de nombreuses évolutions, notamment au sein du magasin. Mickaël Marzelleau nous a expliqué toute la démarche et les améliorations liées à ces évolutions du magasin. 

Quel était le constat d'origine du magasin ?

Lors de l’intégration d’Artech dans le Groupe DIS (en 2015), les éléments achetés et présents dans le magasin étaient rangés par habitude. C’est-à-dire que pour les produits récurrents, le magasinier transmettait ces composants directement aux chaudronniers qui les stockaient près de leur poste de travail. Pour les affaires non récurrentes, le magasinier les déposait dans les rayonnages. Le chef d’atelier faisait le lien entre ce qu’il voyait en réception et les plans des commandes qui étaient à produire.

Pourquoi a été fait ce choix de restructurer le magasin ? Quels étaient les objectifs ?

Le magasin est en fait un requis nécessaire à l’exploitation d’un ERP qui permet lui-même de structurer l’organisation de l’entreprise par services.

Notre premier objectif était donc d’intégrer l’utilisation d’un ERP. C’est cet outil qui nous a permis de restructurer l’entreprise en s’intégrant à tous les services : administration des ventes, approvisionnements, achats, chargés d’affaires, méthodes…

La restructuration du magasin fut une conséquence de cette intégration logicielle et nous a permis de maîtriser les stocks informatiquement et de pouvoir tracer, pour chaque mouvement de stocks et chaque référence la quantité, la localisation, la date et le coût.

Cette maîtrise nouvelle du stock a été utile pour gérer efficacement nos commandes en cours. Nous savions désormais précisément l’objet de chaque commande, leur destinataire, leurs délais, leurs fournisseurs et cela nous permet donc de gérer correctement les relances. De plus, nous avons pu exploiter un résultat de calcul de besoin performant de type MRP 2.

Enfin, l’objectif final était de permettre à nos magasiniers de monter en compétences et de pouvoir servir seuls 100% des composants nécessaires à la production en suivant le planning des ordres de fabrication.

Ce changement d’organisation global nous a permis d’autres évolutions : libération de charge de travail pour le chef d’atelier, moins de perte de temps à la recherche des composants rangés au hasard sur les étagères…

Quels étaient les critères de la nouvelle implantation par rapport à l'ancienne ?

Sur le papier, les critères étaient assez simples :  

  • Définition de la nouvelle taille du magasin afin de stocker l’intégralité des composants (y compris ceux qui étaient préalablement entreposés près des postes de travail)
  • Trouver la place la plus adéquate dans l’atelier pour ce nouveau magasin et donc, réimplanter une partie de la production
  • Définition des besoins en capacité et nombres de rayonnages nécessaires en prenant en compte les allées de sécurité permettant les manutentions
  • Définition des emplacements de stockage permettant un adressage dans l’ERP afin de pouvoir retrouver facilement les composants.

Sur combien de temps s'est étalé cette structuration ?

Cette structuration s’est déroulée en plusieurs étapes réparties sur 5 ans environs. Cela peut paraître long mais pour permettre la mise en place d’un magasin tel que celui que nous avons aujourd’hui nous avons eu beaucoup d’étapes intermédiaires pour mesurer l’efficacité des mesures mises en place. De plus, chaque évolution a fait germer de nouvelles pistes d’amélioration, de nouveaux besoins, qui ont, à leur tour, fait évoluer le magasin.

Pour finir, la mise en place de l’ERP a eu des impacts sur l’interconnexion des services et tous les services ont dû se familiariser avec ce nouvel outil et faire évoluer leur façon de travailler en fonction des évolutions de leurs collègues.

Comment avez-vous réfléchi la réimplantation du magasin en faisant participer les équipes Artech ?

Lors de la dernière réimplantation du magasin, grâce à l’expérience acquise depuis 5 ans, l’équipe logistique a pu définir elle-même ses besoins. Les autres salariés avaient entre-temps pu mesurer l’impact positif de ces évolutions sur la production.

Comment avez-vous réimplanté le magsin sans pour autant ralentir la production ou désorganiser les commandes ?

Chaque nouvelle réorganisation était planifiée à l’avance, afin de permettre à chacun de s’organiser. De plus, ces réimplantations répondaient à un besoin de mieux servir la production et par extension, nos clients. 

Avez-vous prévu d'autres évolutions du magasin dans les prochains mois ?

Ce n’est pas prévu pour le moment. Nous sommes arrivés à un fonctionnement robuste, fiable et mature qui répond pour le moment parfaitement à nos besoins actuels.